En lisant... Persistance du merveilleux de Nicolas Nova.

Je viens de finir le dernier livre de l’anthropologue Nicolas Nova, l’émerveillé persistant

tragiquement disparu le 31 décembre 2024.

Innovant au sein du courant de l’anthropologie contemporaine invitant à reconnaître et prêter attention à l’agentivité du vivant non humain, le livre de Nicolas Nova est une invitation à prêter attention à d’autres protagonistes, abiotiques, le bestiaire des entités numériques (daemons, cheval de troie, trolls etc.) où viendrait se loger un nouveau type de merveilleux. Il définit ces entités habitées d’une certaine autonomie comme une “infra-vie artificielle”. Il précise ensuite que ces entités, contrairement aux êtres de fiction littéraire sont caractérisées “par le substrat électronique et l’énergie électrique qui l’anime”. L’infra de l’infra-vie artificielle c’est donc en définitive les éléments, les assemblages de métaux, les électrons libres qui circulent dans les cartes mères, les “alimentent”.  En descendant d’une strate dans l'infra décrit par Nova, nous pouvons questionner qui porte où ne porte pas attention à cette infra de l’infra-vie ? En dehors des physiciens, chimistes y a-t-il  une place dans les sciences humaines pour l’attention aux éléments,  à leur “comportement”, à leur manière dont ils affectent notre monde ?